Ne jamais sous-estimer BlaBlaCar…

Un soir de février, je suis en route vers Bologne en BlaBlaCar, après une semaine assez chargée, la tête toujours bien active, ressassant plusieurs questions existentielles, comme d’habitude finalement. Je suis là, dans le véhicule et la vie, parfois, est juste incroyablement bien faite. Un signe du destin… Je doute. Le résultat d’une séquence de choix que j’ai fait précédemment, peut-être plus… Bref, c’est un peu comme si BlaBlaCar m’avait entendu, moi et mon brainstorm continuel et m’avait proposé quelque chose. Tout a commencé là, quand BlaBlaCar a réuni, par hasard (à débattre), dans cette voiture, trop de pertinence pour que ce soit même croyable… Il est 17 h et on est sur le point de partir.

@ gypsylolita.com

Nous sommes 5 passagers et c’est la première fois que je fais un trajet avec autant de personnes, l’auto est paquetée. Une minute à peine après le départ, les discussions s’enchaînent et les fameuses questions de présentation de soi et d’introduction se font aller. En moins de deux, le véhicule en entier est au courant de ma situation en Italie, j’ai su résumer le tout dans un italien potable et surtout compréhensible. Au passage, je suis félicitée d’avoir appris l’italien en si peu de temps, on donne alors automatiquement un peu de crédit à mon copain italien qui y est certainement pour quelque chose… Question générale ouverte à tous : habitez-vous à Bologne ? Pour la majorité des personnes, c’est le cas. Elles sont de passage à Milan. Moi, l’exception, je m’identifie et dis pourquoi je me suis retrouvée ici. Pour un stage, dans une entreprise de mode qui fait des magazines B To B. Les grandes lignes. Et là, une des filles assises à ma gauche s’extirpe de son siège, me lance un coup d’œil intéressé et me devance en nommant directement un des magazines appartenant au groupe où je travaille. Je suis légèrement sonnée. Au fil de la conversation, elle me dévoile qu’elle a déjà shooté pour leur magazine italien. Mais quelle drôle de coïncidence ? J’ai déjà un drôle de feeling quant à ce trajet…

Les minutes passent et les conversations se dispersent, trafic oblige, on respire un bon coup et nous, les 3 filles assises derrière, poursuivons gentiment sur notre élan. J’apprends au passage que la fille en question a voyagé en tas, s’est promené de villes en villes en Europe. Elle a étudié en architecture, mais travaille maintenant comme photographe mode, en tant que pigisteet cumule les aller-retour entre Bologne et Milan. L’autre fille habite à Bologne et travaille à Milan quelques jours par semaine. Elle parle un peu français, car elle est restée très proche d’une amie française rencontrée, il y a plus de 10 ans, en échange étudiant.

@ forever21

Mon esprit fait du va-et-vient et attrape des bouts de conversations en italien. J’entends alors la photographe prononcer ces paroles:  » j’aurais parfois besoin d’une assistante ou même de quelqu’un qui puisse m’aider avec mes réseaux sociaux…  » Ben là, ô que je me manifeste, ça semble tout indiqué pour moi. Je me lance en rigolant, à ce point vraiment, ce serait ridicule de ne pas le faire ! Je suis dans une auto pleine d’inconnus, un jeudi soir, en route vers Bologne, quelles étaient les chances que je sois assise à côté de quelqu’un qui: 1 — travaille dans un domaine qui m’intéresse, 2 — est à la recherche d’une personne pour l’aider dans tes tâches où je suis compétente, 3 — pourrait possiblement me proposer quelque chose, voire une collaboration, qui soit dans mes cordes. Tous ces éléments réunis, je ne pouvais pas passer à côté de l’occasion et je me suis empressée de lui faire sentir mon intérêt !

On discute calmement. Au passage, elle me demande en quoi étudie mon copain, je lui réponds, le sourire fendu jusqu’aux joues, qu’il étudie lui aussi en architecture et en ingénierie. Et là, l’arrière du véhicule s’est retenu pour ne pas éclater de rire, tout en même temps. Parce que c’était dur de croire que tout ça était le produit du hasard… Trop d’éléments communs, de croisements. On était sûrement dû pour se rencontrer il faut croire… C’était le début de quelque chose, ça je vous l’assure. Pour tout le reste du trajet, j’ai eu le sourire aux lèvres et je pensais justement à comment j’allais réussir à bien décrire cette rencontre très inattendue, mais dans un sens aussi, très espérée.

Mon nouveau chapitre a d’abord commencé par ça… #merciblablacar 😉

 

Jhan

 

Laisser un commentaire